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LIVRE 2 CHAPITRE 9

CHAPITRE IX.

Suite de l’Histoire depuis quatre cens trente-cinq, jusqu’à la défaite de Litorius Celsus par les Visigots en quatre cens trente-neuf.


De toutes les guerres que l’empereur d’Occident avoit alors à soutenir, celle qu’il faisoit en Afrique contre les Vandales, qui pouvoient affamer l’Italie, et y faire des descentes chaque jour, étoit la plus inquiétante. Aussi voyons-nous que dès le onziéme février de l’année quatre cens trente-cinq, Valentinien traita avec eux aux conditions qu’il les laisseroit en paisible possession d’une partie de la côte de l’Afrique, et qu’eux de leur côté, ils cesseroient tous actes d’hostilité. Suivant les apparences, Aëtius avoit attendu pour revenir dans les Gaules que cette paix fût conclue. Ce qui est certain, c’est que nous ne l’y voyons point agir avant l’année quatre cens trente-cinq. Voici en quel état il les trouva. La seconde, la troisiéme et la quatriéme Lyonnoises persistoient encore dans la confédération Armorique, et refusoient toujours d’obéir aux officiers du prince. Tibaton avoit fait révolter la Gaule ultérieure, et les Visigots occupoient le plat-païs et quelques villes de la premiere Narbonnoise, de la Novempopulanie et de la seconde Aquitaine. Ainsi Aëtius ne trouva dans les Gaules aucun païs où l’empereur fût véritablement le maître, si ce n’est quelques cités de la premiere Aquitaine, la province Sequanoise, la premiere Lyonnoise, et les provinces qui sont situées entre cette province-là, les Alpes, la Méditerrannée et le Rhône. Il y avoit plus : le peuple de ces dernieres provinces faisoit des complots en faveur des Armoriques, et Gundicaire roi des Bourguignons en avoit encore envahi une partie. Quelle étoit précisément cette partie ? Nous l’ignorons. Voici ce que fit Aëtius.

Dès l’année quatre cens trente-cinq, ce capitaine obli-