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sentans de la premiere Aquitaine qui faisoit la septiéme province parce qu’elle étoit encore du moins en partie, de la confédération Armorique. D’un autre côté, l’on étoit accoutumé à entendre dire les sept provinces, et il convenoit pour plusieurs raisons dont il sera bien-tôt parlé, de ne se pas servir d’une autre dénomination. On aura donc substitué à la premiere Aquitaine, la premiere Lyonnoise demeurée fidelle à l’empereur, quoiqu’originairement elle ne fut pas une des sept provinces, mais bien une province du païs appellé proprement les Gaules, dans le langage ordinaire. Honorius aura convoqué ensuite sous le nom des Etats des sept provinces les Etats de chacune de ces sept provinces, en leur envoyant une expédition de l’édit que nous avons rapporté. On étoit accoûtumé dans les Gaules depuis long-tems à cette dénomination, qui par conséquent ne paroissoit point annoncer aucune nouveauté de mauvais augure ; au contraire elle cachoit en quelque sorte, la cause qui avoit comme réduit à sept provinces les dix-sept provinces des Gaules.

D’où sçavez-vous, me dira-t’on, que les sept provinces qu’Honorius convoquoit à Arles, et que son édit ne nomme point, n’étoient pas les mêmes que celles qui sont comprises sous le nom des sept provinces dans la notice des Gaules, et que ce n’étoit pas la premiere Aquitaine, mais la premiere Lyonnoise qui faisoit la septiéme province ? Je le sçais d’Hincmar, et voici l’endroit de ses ouvrages qui me l’apprend. » Un Reglement, qui sous le Regne des Empereurs Theodose & Honorius, & sous le Pontificat du Pape Zosime fut publié dans les sept Provinces, lesquelles étoient, la Viennoise, la Lyonnoise, la Province des Alpes, les deux Narbonoises, la Novempopulanie & la seconde Aquitaine ; ordonne que les Personnes constituées en dignité, les Proprietaires des fonds, les Juges & les Evêques de toutes ces