Passent aussi des dioulas où commercants nègres avec leurs serviteurs ou captifs, leurs femmes et enfants, le tout poussant des bourriquets chargés d’étoffes, de sel, de perles, etc.
Entre Européens la rencontre est particulièrement agréable.
De part et d’autre sur sa selle on s’incline, puis on se
décline les noms et, quand on en a, les qualités. Sur quoi
de longues causeries entre gens qui ne se connaissaient pas
et ne s’étaient jamais vus, deux minutes plus tôt, commencent.
On donne les nouvelles de l’intérieur pour les nouvelles
de la côte et d’Europe. On apprend ce qui se passe dans les
pays où l’on se rend, et ce que sont ceux qu’on ne verra
pas. On échange mille petits services, et surtout l’heure.
Car les montres dans ces pays ont les allures les plus
sur la route : européens en voyage.
fantaisistes. Elles ne vous donnent jamais qu’une certitude.
C’est que l’on n’a pas l’heure exacte ni même approximative.
Finalement on se tourne le dos de la meilleure grâce
du monde et chacun reprend sa direction.