sants. » Quant à moi, J’ai gardé de mes relations assez longues avec les Songhoïs l’impression qu’ils sont profondément imbus de cette bonté et de cet esprit de charité dont sont pleins les vieux papyrus égyptiens. Se souvient-on du joli épisode qui marque la fondation de la vieille mosquée ? Les Imans adressent à Dieu trois invocations. Et avant de le solliciter en faveur de la ville même et de ses habilants,
ils demandent que « les étrangers qui auront quitté
leur pays par suite de la gêne ou de la difficulté de vivre
trouvent à Dienné une vie abondante et facile ! » N’est-il
pas également d’un altruisme heureux, ce propos d’un marchand
de Dienné qui m’expliquait le mécanisme du commis-voyageur :
« Aux gens qui n’ont pas de biens, nous confions
nos marchandises qu’ils vont vendre à travers le pays. Une
partie des bénéfices leur appartient. S’ils en ont la volonté,