d’El Hadj Omar. Ceux-ci lui firent part des ordres de leur
maître. Mais Ahmadou-Ahmadou répondit : « Je n’irai pas
auprès d’Omar ! Je ne le verrai pas dans ce monde ! » Il retourna
à sa pirogue et y prit ses biens, qu’il déposa à terre,
dienné : le barbier.
Puis il revêtit sa robe la plus blanche, s’agenouilla et fit son
Salam. Ayant ainsi prié, il se retourna vers les Toucouleurs et
dit : « Je ne serai pas le prisonnier d’Omar. Plutôt je me
battrai contre vous. Mais faites plaisir à Dieu et exaucez mon
dernier désir : tuez-moi. Tous ces biens, je vous les donne en
récompense. Vous raconterez que je suis mort de ma blessure. » Et il se laissa égorger.
C’est ainsi que me fut contée, à Dienné, la fin du dernier roi foulbé (1861). El Hadj Omar voua à la famille une haine