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TOMBOUCTOU LA MYSTÉRIEUSE

la ville. Aux traditions orales nombreuses vinrent s ajouter des documents écrits, de langue arabe. J’eus surtout la bonne fortune de trouver un exemplaire complet du Tarik é Soudân, la grande chronique des pays du Niger, convoitée depuis longtemps par les orientalistes. Il me fut possible de compléter et d’éclairer nombre de ses feuillets par les récits transmis de père en fils. Peu à peu le mystère se dévoila. Et je puis dire maintenant comment l’antique Égypte, mère de toutes nos civilisations occidentales, a fait pénétrer aussi sa bienfaisante influence jusqu’au cœur des pays nègres ; par qui elle fut répandue, et comment a pu parvenir jusqu’à nous, à tel point perceptible, ce reflet de la civilisation égyptienne, ce crépuscule, qui, pour le curieux des choses d’antan, a tous les charmes, renferme toutes les émotions qu’éveillent les crépuscules courts, mais si colorés, de ces régions tropicales.