bres en dômes, étages — toute une vice touffue, concentrée, organisée, déborde, s’élance du haut de cet îlot, vous salue, vous sourit…
C’est l’heure du soleil déclinant. Les grands éclats de l’incandescence des tropiques, par de violents contrastes de lumière et d’ombre, rehaussent encore le tableau. Vu ainsi, de ce point, à cette heure, il est impressionnant au possible, et je comprends toute l’émotion de mes Bosos. Éclairée par derrière, toute la haute et profonde masse de la ville est obscure,
tandis qu’à droite et à gauche la plaine et l’immensité
flamboient. Dienné se découpe sur ce fond lumineux de ciel
et de terre sans transition, sans trait d’union, comme son
faisceau de vie se détache sur la solitude ambiante sans
faubourg, sans une case même. Il semble que tout ce
qu’il y a de vivant dans l’espace se soit réfugié sur cette
île-montagne qui plane au loin forte, protectrice, majestueuse.
Tandis que ma barque s’approche en ce canal qui débouche à angle droit vers le milieu de la ville, berges et murailles semblent surgir encore plus grandes de leur ceinture d’eau.