extrême de celle qui va vers le nord. Il serait oiseux d’insister sur les précieux services que rend à la jeune colonie, au seul point de vue de la sécurité, le petit fil qui court ici non pas de poteau à poteau, mais au petit bonheur, d’arbre en arbre, à travers la brousse. Il n’est pas moins précieux comme instrument d’information publique, comme gazette. C’est là une innovation heureuse, et inappréciable en ces pays lointains où les journaux arrivent vieux de deux ou trois mois. Voici en quoi elle consiste : au Sénégal on reçoit de France, chaque jour, par le câble, en une vingtaine de mots, le résumé des événements. Cette dépêche est transmise
à Kayes. De la capitale du Soudan elle est retélégraphiée de
bureau en bureau à travers le pays, et communiquée également,
par lettre, aux postes qui n’ont pas de télégraphe. Ces
nouvelles sommaires sont ensuite affichées à la porte des
bureaux télégraphiques ou des forts, à la disposition de tous
et sans frais, si bien que la colonie vit ainsi, au jour le jour,
à l’unisson de la mère-patrie.
Sansanding, à douze heures de Ségou, par le Niger, est situé comme Niamina dans une anse et sur la rive gauche.