Page:Dubois - Mœurs, institutions et cérémonies des peuples de l’Inde, t1.djvu/13

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lui-même au commencement de l’année 1806. Autant que mes connaissances acquises avant cette époque et les recherches auxquelles je me suis livré depuis me permettent d’en juger, ce manuscrit renferme, sur les coutumes et les mœurs des Indiens, les notions les plus exactes et les plus complètes qui existent dans aucune langue de l’Europe ; d’où je conclus qu’on ne peut élever le moindre doute sur l’utilité générale d’un ouvrage de ce genre. Tous les Anglais qui résident dans l’Inde ont intérêt à acquérir, concernant les usages particuliers aux castes indiennes, des connaissances qui les mettent en état d’entretenir avec les naturels des rapports journaliers d’affaires ou de politesse, en évitant de blesser leurs préjugés. Les Européens ne connaissent guère ces préjugés que comme des faits isolés ; et un ouvrage qui nous fournirait les moyens de généraliser les idées que nous en avons, en indiquant les sources d’où ces préjugés dérivent, serait, sur-tout entre les mains des jeunes employés de la compagnie, un manuel dont les avantages pour l’intérêt


Wilks), was put into my hands by the author early in the year 1806, and, so far as my previous information and subsequent inquiry have enabled me to judge, it contains the most correct, comprehensive and minute account extant in any enropean language, of the customs and manners of the Hindoos. Of the general utility of a work of this nature I conclude that no doubt can be entertained. Every Englishman residing in India is interested in the knowledge of those peculiarities in the indian casts, which may enable him to conduct with the natives the ordinary intercourse of civility or business, without offending theirs prejudices. These préjudices are chiefly known to Europeans as insulated facts ; and a work which should enable us to generalise our knowledge, by unfolding the sources from which those préjudices are derived, would, as a manual for the younger servants of the company in particular, be productive of public advantages on which it seems to be quite superfluous to enlarge. Being desirons