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LES QUATRE BRAHMES FOUS.

qu’elles avaient contractées en passant par les mains du tisserand et du marchand ; et pour les faire sécher, je les suspendis par les deux bouts aux branches d’un arbre. Un maudit chien vint à passer dessous ; je ne pus m’apercevoir s’il les avait touchées ou non, j’interrogeai mes enfans qui jouaient à quelque distance ; mais ils me répondirent qu’ils n’avaient observé le chien que déjà passé, et à quelque distance des toiles, et qu’ils ne savaient pas s’il les avait touchées en passant par-dessous. Comment m’assurer du fait ? Voici ce que j’imaginai : je me mis à quatre pattes, de manière à me trouver à-peu-près de la hauteur du chien, et je passai dans cette posture sous mes toiles. Ai-je touché ? demandai-je à mes enfans qui m’observaient. Non, me répondirent-ils. À cette agréable nouvelle, je fis un saut de joie ; cependant un moment après, une réflexion me vint : le chien avait la queue retroussée sur le dos, et par conséquent relevée au-dessus du reste du corps, le bout de sa queue pourrait bien avoir touché l’extrémité de mes toiles, et les avoir souillées par cet attouchement. Nouveau doute à éclaircir. Que ferai-je ? Je m’attache une faucille à rebours sur le dos, et marchant de nouveau à quatre pattes, je repasse sous mes toiles. Pour le coup, la faucille a