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CONTE SECOND.

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Le berger et le Brahme Pourohita.

Un berger faisait paître ses moutons. Le soleil qui s’avançait sur l’horizon, ayant commencé à faire sentir l’ardeur de ses rayons, il se retira avec son troupeau à l’ombre d’un arbre touffu qui se trouvait auprès du grand chemin.

Pendant qu’il se reposait sous cet arbre, un brahme pourohita vint à passer par cette route, et comme c’était l’heure du jour où la chaleur était la plus violente, il s’approcha de l’arbre à l’ombre duquel le berger se reposait avec son troupeau, pour s’y reposer aussi ; à son approche, le berger se leva par respect, s’approcha de lui, fit très-humblement le namascara[1] en prononçant les mots d’usage sarané-aya (salut respectueux, seigneur) ! à quoi le brahme répondit

  1. C’est ainsi qu’on appelle le salut qu’on adresse aux brahmes. Voyez la note page 307.