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laver à l’eau froide. Si malgré toutes ces précautions, et sans l’intervention d’aucune cause extérieure, le froid vient à gagner la partie dont parle la prédiction du brahme, c’est alors et non auparavant que vous aurez à en appréhender l’accomplissement.

Ces raisons, auxquelles Paramarta ni aucun de ces disciples n’avaient eu assez de pénétration pour faire attention, leur parurent à tous si justes et si convaincantes, qu’elles dissipèrent aussitôt les alarmes du gourou : celui-ci revint peu-à-peu de sa profonde mélancolie, et eut bientôt repris l’appétit, les forces et la gaîté qu’il avait auparavant.

Quelque temps après ce fâcheux accident, il en survint un autre à-peu-près de la même espèce, mais qui eut des suites bien plus funestes que le premier. Une nuit, lorsque le gourou dormait, il survint un orage qui déchargea une grande quantité de pluie, et comme le toit du mata n’était pas bien couvert, l’eau tomba en différens endroits, et sur-tout à la place où était couché Paramarta ; cependant comme il dormait d’un profond sommeil, il ne s’aperçut de rien. La natte sur laquelle il était couché fut bientôt toute mouillée par les gouttes d’eau qui tombaient du toit. Cependant il continua de