pli de ces ordures, le disciple appelant le gourou : Seigneur ! seigneur ! lui dit-il, arrêtez-vous un moment, voici quelque chose qui est tombé du cheval et que je vous apporte conformément à vos ordres.
Paramarta tourna la tête et s’arrêta pour recevoir ce que lui apportait son disciple ; mais lorsqu’il vit son turban plein de fiente de cheval : Tchy ! tchy[1] ! s’écria-t-il, qu’avez-vous ramassé-là ? Pouvez-vous avoir aussi peu d’esprit ? Jetez vite ces ordures et courez laver mon turban.
Les disciples, étonnés de s’entendre encore gronder, dirent à leur maître d’un ton d’assez mauvaise humeur : Comment faut-il donc nous conduire pour vous plaire ? Il n’y a qu’un instant, vous vous fâchiez contre nous pour avoir omis de faire une chose que vous n’aviez pas commandée, et à présent vous nous grondez pour avoir exactement suivi vos ordres ! Ne nous avez-vous pas enjoint tout-à-l’heure de ramasser tout ce qui tomberait de cheval ?
Il y a des objets, reprit le gourou, qui méritent d’être ramassés, et d’autres qui ne le méri-
- ↑ Sorte d’exclamation fort commune parmi les Indiens pour exprimer du dégoût, de l’aversion.