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val ; il leur livra la branche d’arbre qu’il avait apportée, et se rendit sans délai auprès du gourou pour lui faire part de ses aventures. Les premières paroles qu’il prononça en se présentant devant lui furent celles-ci : La froideur du derrière est un signe de mort ! Le gourou cherchait en vain à comprendre le sens de cette phrase, prononcée avec la plus grande emphase par son disciple ; celui-ci, pour le lui expliquer, lui rapporta d’abord la prédiction du brahme concernant sa chute de l’arbre, prédiction que l’événement avait justifiée d’une manière si précise. Convaincu par cette preuve du savoir prophétique du pourohita, il lui avait fait les plus vives instances pour qu’il lui fît connaître avec précision le jour et l’heure de la mort du gourou Paramarta ; et l’astrologue, après cette réponse : La froideur du derrière est un signe de mort ! avait ajouté que lorsque le gourou aurait cette partie du corps froide, le moment de sa dissolution serait proche.

Paramarta avait écouté le récit de Badaud avec le plus vif intérêt, et avec les marques du plus grand étonnement ; se tournant vers ses disciples qui s’étaient tous rassemblés autour de lui pour entendre le rapport de Badaud : On ne peut disconvenir, leur dit-il, que ce brahme pourohiia