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ravant occasionné tant de peines et de dépenses, il ne faut plus désormais laisser le cheval libre ; il faudra le tenir attaché dans l’enceinte des murs du mata. Pensez donc à lui construire sans délai une étable où il puisse être à son aise et à l’abri des injures de l’air.

À ces mots, le disciple nommé Badaud se levant de sa place : Une étable sera bientôt prête, dit-il, et si mes confrères veulent un peu m’aider, aujourd’hui même, avant le coucher du soleil, nous en aurons construit une dans un des coins du mata ; et sans en dire davantage, il se ceint les reins d’une corde, prend d’une main une hache et de l’autre une serpe et se rend sur-le-champ auprès d’un gros atty-mara qui se trouvait à quelque distance de-là, sur la grande route ; ayant grimpé dessus, il fit choix d’une des plus grosses branches, s’assit dessus à califourchon, et se mit en devoir de la couper ; mais il faut observer qu’il la coupait à rebours, c’est-à-dire qu’en la coupant, il était assis en dehors, la face tournée vers le tronc de l’arbre, et le dos vers la cime de la branche, en sorte que cette dernière tombant, il devait nécessairement tomber avec elle.

Un brahme pourohita qui vint à passer par hasard sur la route, s’aperçut de la bévue de