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La pierre, en tombant sur l’eau, augmenta considérablement l’agitation des vagues. Le cheval parut s’agiter à proportion et sembla se débattre, trépigner, sauter, ruer, se cabrer et donner toutes les autres marques d’un cheval irrité. À ces signes, Idiot ne douta plus un instant que ce qu’on apercevait dans le fond de l’eau ne fût réellement un cheval vivant ; il courut tout transporté de joie annoncer cette nouvelle à Paramarta et aux autres disciples, et concerter avec eux les moyens de se rendre maîtres de ce cheval.

Après qu’il leur eut rapporté en détail ce qu’il avait observé, les moyens qu’il avait pris et les expériences qu’il avait faites pour s’assurer que le cheval qu’on voyait dans l’eau était différent de celui qui était placé sur le bord de l’étang, Paramarta et ses disciples demeurèrent tous convaincus de la vérité du fait, et aucun d’eux ne parut douter qu’il n’y eût effectivement un cheval vivant dans l’eau. Dans cette persuasion, ils se levèrent tous, et suivirent Idiot au bord de l’étang ; et comme la surface de l’eau continuait d’être agitée par le vent, ce dernier leur fit observer l’ombre du cheval qu’on voyait remuer et s’agiter avec l’eau ; et leur faisant ensuite remarquer le cheval de