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PANTCHA-TANTRA,

Sloca.

« Plutôt que d’avoir des enfans qui n’ont ni esprit, ni beauté, ni bonnes qualités, il vaut mieux mourir sans postérité. »

Sloca.

« Comme l’herbe desséchée qui entoure le pied des arbres peut embraser toute une forêt, de même aussi un enfant d’un mauvais naturel suffit pour déshonorer toute une famille. »

C’était ainsi que Souca-Daroucha exhalait sa douleur et la déposait dans le sein de son ministre. Amara-Satty possédait au plus haut degré toutes les qualités qui doivent orner l’esprit et le cœur d’une personne de son rang. Il réunissait tout ce que recommande le sloca suivant :

Sloca.

« Il faut qu’un ministre ait l’esprit équitable et le jugement droit ; qu’il connaisse tous les différens genres de vie ; qu’il se conduise avec dignité et indépendance ; qu’il jouisse d’une bonne réputation. Rechercher la gloire ; se faire à tous les caractères ; gagner les cœurs par des paroles affables et conciliatrices ; s’attacher à bien connaître le naturel et les dispositions de