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gros bâton qu’il tenait à la main : Toute ma science magique, leur dit-il, est renfermée dans ce bâton, et c’est de la pointe de ce bâton enchanté que doit sortir celui d’entre vous qui a disparu : il faut pour cela que vous vous rangiez tous sur une même ligne, et que chacun de vous me permette de lui appliquer un bon coup de bâton sur le dos ; en recevant le coup de bâton, chacun de vous me répondra par son nom, et moi je vous compterai en même temps, et à la fin du compte je ferai paraître sur la scène le nombre collectif de six personnes sans diminution, et tel qu’il était avant le passage de la rivière.

Ayant dit ces paroles, il les fit tous aligner, et commençant par le gourou, il lui déchargea sur les épaules un bon coup de son bâton magique : Allez plus doucement, lui dit ce dernier ; c’est moi ! le gourou Paramarta.

En voilà un, dit le magicien, et frappant encore plus fort sur le dos de Stupide : Ah ! j’ai les reins brisés, s’écria ce dernier ; c’est moi ! le disciple Stupide.

Deux, reprit le magicien, et continuant d’appliquer un bon coup de bâton sur le dos de chacun des autres, et de les compter à mesure qu’ils répondaient, il arriva ainsi au sixième ;