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avez faite ; car avant tout je dois vous dire que je suis sorcier de profession, et si vous voulez m’honorer de votre confiance et me donner une récompense proportionnée au service que je veux bien vous rendre, je me sens en état, par le moyen de mes sortilèges et de mes secrets magiques, de vous rendre plein de vie celui de vous qui a disparu au passage de la rivière.

Paramarta accepta la proposition du sorcier avec des transports de joie : Il me reste encore, lui dit-il, quarante fanons d’or de la somme que j’avais prise pour les dépenses de la route : si vous pouvez en effet me rendre en vie celui de mes disciples que m’a enlevé cette maudite rivière, je vous donnerai avec grand plaisir ces quarante fanons. Ne m’en demandez pas davantage, parce que c’est là tout ce que je possède.

Quarante fanons d’or ! repartit le magicien. C’est bien peu de chose en comparaison du service que je m’engage à vous rendre. Cependant, comme vous dites que c’est là tout ce que vous possédez, et comme d’ailleurs vous êtes un brave homme qui n’y entendez pas malice, et un personnage distingué dans le public, je consens, pour cette modique somme, à vous rendre en vie celui de vos disciples qui a disparu.

Lui montrant ensuite et à ses disciples un