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qui était celui de sa purification, elle sortit de la maison pour aller faire dans la rivière voisine les ablutions qui devaient la rendre pure. En sortant, elle recommanda à son mari de veiller sur l’enfant, et de prendre garde qu’il ne lui survînt aucun accident durant son absence.

Quelque temps après qu’elle fut sortie, Déva-Sarma apprit que le roi de la ville Virassa-Raya avait rassemblé tous les brahmes des environs pour leur distribuer des aumônes : il voulut aussi y avoir part, et se rendit, pour cet effet, au palais du roi.

Ce brahme élevait dans sa maison une mangouste à laquelle sa femme et lui étaient fort attachés ; ils en prenaient le plus grand soin, et ne la nourrissaient que de beurre et de lait. Comme Déva-Sarma n’avait personne à la maison à qui il pût recommander le soin de l’enfant, en partant, il en confia la garde à sa mangouste, lui ordonna d’avoir constamment l’œil sur lui, et de bien prendre garde qu’il ne lui survînt rien de fâcheux durant son absence, ajoutant

    communication avec personne, ni toucher à aucun des meubles de sa maison ; le onzième jour, elle se purifie par le bain et plusieurs autres cérémonies.