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toire de sa vie et les circonstances qui l’avaient amené dans ces lieux. Il lui demanda s’il avait une femme et des enfans, où ils vivaient, et quel genre de vie ils menaient.

Sandjivaca, se croyant assuré de la sincérité de l’amitié de son compagnon, pensa qu’il pouvait se confier à lui sans réserve. Il lui raconta donc l’histoire de sa vie, il lui rapporta surtout en détail les malheurs qui l’avaient fait déchoir de la royauté, et l’avaient obligé de se dérober aux poursuites de son ennemi par une prompte fuite, et de chercher un asile dans cette solitude.

Lorsque le crocodile eut entendu le récit de son ami le singe, il sentit s’accroître encore sa douce sympathie qui l’attirait vers lui ; et la vue de ce que Sandjivaca avait été auparavant et de ce qu’il était à présent, ne fit qu’augmenter de plus en plus l’attachement qu’il avait conçu pour lui.

Sur ces entrefaites, celle qui était à la recherche de Tantra-Tchaca, après avoir longtemps cherché en vain de côté et d’autre, parvint enfin auprès de l’arbre sous lequel ce dernier vivait dans l’abondance sans éprouver le moindre souci sur le sort de sa famille. S’étant approchée de lui, elle commença par lui faire