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LES HIBOUX

des corbeaux, qu’il s’était attaché depuis long-temps à son service, mais que, las d’obéir à un maître aussi vil et aussi méprisable, il avait renoncé pour toujours à une condition où il s’était vu abreuvé de dégoûts ; qu’il venait auprès de lui pour le supplier de s’intéresser en sa faveur auprès du chef des hiboux, et de lui procurer un service quelconque auprès de sa personne, promettant, de son côté, de se conduire de manière à mériter sa confiance.

Le hibou, surpris d’un langage si extraordinaire de la part d’un ennemi de son espèce, voulut, avant d’ajouter foi à ses paroles, examiner de plus près ses dispositions. Il commença par lui répondre de manière à le rebuter de son dessein : Notre chef hibou, lui dit-il, est d’une condition très-basse et d’un caractère encore plus vil ; et je connais trop ses habitudes pour te conseiller jamais de prendre parti au service d’un maître aussi méprisable. Rappelle-toi cette ancienne maxime :

Sloca.

« Ainsi qu’un homme de bien ne doit pas entretenir des liaisons avec la femme d’un autre ; ainsi que des bananes tendres ne doivent pas se