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Véga-Varma (c’était le nom de ce dernier), parcourait la campagne pour chercher sa subsistance, il aperçut un oiseleur qui avait tendu ses réseaux sur la route. Saisi de frayeur à la vue du danger qui le menaçait, il rebroussa aussitôt chemin, et revint au lieu de son domicile.

La colombe Tchitrany, accompagnée de sa famille, vint aussi à passer par le même endroit ; mais, n’étant pas assez sur leurs gardes, elles donnèrent toutes dans les filets de l’oiseleur et se trouvèrent prises.

Dans cette triste captivité, que faire ? comment éviter une mort certaine ? Aucun moyen de salut, nul espoir de délivrance : elles allaient être la proie de l’oiseleur. Déjà celui-ci accourait, il allait les saisir, quand tout-à-coup, inspirées par le danger, elles prennent toutes à-la-fois leur essor et s’envolent, enlevant dans les airs le filet qui les retenait.

Cet expédient leur réussit, et l’oiseleur, qui se croyait déjà maître de toutes ces colombes, ne fut pas peu surpris lorsqu’il les vit prendre leur vol et disparaître avec ses filets.

Les colombes parvinrent sans autre accident au lieu de leur demeure, enveloppées dans les réseaux où elles s’étaient trouvées prises.

Le corbeau Véga-Varma les voyant venir dans