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Mémoires géographiques sur les terres occupées par les princes mongous, rangés sous quarante-neuf ki ou étendards

Les Tartares Mongous n'habitent que sous des tentes : ils les transportent tantôt dans un lieu, tantôt dans un autre, selon la différence des saisons, et le besoin de leurs troupeaux : l'été sur le bord des rivières, et l'hiver au bas des montagnes. Ainsi ils ne sont fixés en nul endroit des terres, dont par un droit héréditaire ils prétendent être souverains : maintenant ils relèvent de l'empereur de la Chine, qui les gratifie chaque année d'une certaine somme, mais beaucoup moindre que celle qu'il donne aux princes mantcheoux de Peking. Cette vie errante que mènent les Mongous, n'a permis de désigner sur la carte le lieu de leurs habitations, que par les rivières, les lacs, les montagnes, près desquels il campent ordinairement en plus grand nombre. On voit dans quelques-uns de ces petits pays des vestiges de villes ruinées depuis plusieurs siècles : on en a marqué les noms sur la carte. Ces pays sont bornés au midi par la grande muraille de la Chine. On trouve exactement marqué sur la carte, les quatre principales portes par où l'on entre dans la Tartarie : elles se nomment Hi fong keou, Kou pe keou, Tchang kia keou, et Cha kou keou. Keou signifie en chinois, gorge de montagnes. C'est en se plaçant à chacune de ces quatre portes qu'on peut trouver aisément sur la carte les terres des princes mongous partagés en 49 ki ou bannières. I En sortant de Hi fong keou et en allant au septentrion, on entre presque d'abord dans le pays de Cartchin, de Ohan, de Naymann, de Cortchin ; et à l'est de celui-ci, on trouve le pays de Toumet. 1° Le pays de Cartchin est divisé en deux districts, ou, comme on parle à Peking, en deux bannières ou étendards sous deux princes. Le point l