Page:Du halde description de la chine volume 4.djvu/463

Cette page n’a pas encore été corrigée

à grimper. Elles sont couvertes d'excellents fourrages. Il y a des ruisseaux qui coulent entre ces montagnes ; nous en passâmes un gros à mi-chemin, qui coule à l'est, et qui va, dit-on, se jeter dans la petite rivière de Tourghen. Nous vînmes camper dans une petite plaine toute environnée de montagnes sur les bords d'un autre gros ruisseau, ou petite rivière, qui coule à l'ouest, à quatre ou cinq lys des restes d'une ville nommée en chinois Hung tching, et en mongou, Oulan palasson. Il n'en subsiste plus que les murailles de terre, qui sont ouvertes en plusieurs endroits. On n'y voit que cinq ou six maisons, encore ont-elles été bâties depuis peu. Toute cette plaine est de bonne terre, et propre à être cultivée. La rivière s'appelle Oulan mouren. Le 17 nous fîmes soixante lys à l'est, un quart de nord, et toujours côtoyant la rivière à Oulan mouren. Après avoir fait environ quarante lys dans la même plaine où nous avions campé, nous passâmes quelques hauteurs, ou petites montagnes, et nous en côtoyâmes de fort hautes, qui étaient au nord de notre route. Celles qui étaient au sud, au-delà de la rivière, n'étaient pas fort hautes ; ensuite nous entrâmes dans une plaine, nommée Singni paitcha, qui était bien garnie d'arbrisseaux, de buissons, et de bons fourrages. Nous campâmes dans cette plaine, au milieu de laquelle coule encore la rivière d'Oulan mouren, qui est presque toute bordée de gros buissons d'une espèce de saules, semblables à ceux que nous avons vus souvent le long du Hoang ho. Le 18 nous fîmes soixante lys, la moitié environ à l'est, un quart nord-est, le reste au nord-est, toujours dans les montagnes. Nous côtoyâmes durant longtemps la rivière d'Oulan mouren, ensuite nous la passâmes et repassâmes plusieurs fois. Après avoir fait trente lys, nous laissâmes le chemin qui va droit à Cha ho keou, au sud et au sud-est, et un peu après, nous traversâmes le grand chemin qui va de Houhou hotun à Cha ho keou. Tout le pays que nous traversâmes, était fort agréable, et fort diversifié. Les montagnes et les vallées étaient revêtues d'une belle verdure. On voyait des arbres sur les montagnes, et les plaines étaient arrosées par la rivière, et par de petits ruisseaux. Nous trouvâmes des terres cultivées, et quelques maisons çà et là ; puis nous vînmes camper dans une plaine charmante, où serpente un ruisseau médiocre de belle eau. On y voyait plusieurs petits camps de Mongous attirés par les excellents fourrages de cette plaine. Ce lieu s'appelle Cou cou ossou en mongou, et en chinois tsing chui. Nous n'étions environ qu'à vingt lys, de Cha ho keou. La hauteur du pôle y est de quarante degrés vingt minutes environ. Nous passâmes encore ce jour-là à la vue d'une ancienne ville ruinée, dont il ne reste plus que l'enceinte, qui est de murailles de terre. La hauteur du pôle de ce lieu est de quarante degrés vingt-sept minutes. Le 19 premier jour de la cinquième lune, nous fîmes cinquante lys à l'est-nord-est, et au nord-est, soit dans les montagnes soit dans la plaine où nous avions campé, soit dans des vallées ; nous vînmes camper