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le Hoang ho à tous les chevaux, chameaux etc. et à tout le bagage qui devait aller par le chemin de terre, et le soir il alla pêcher. Le 26 l'empereur partit en barque, descendant le Hoang ho, avec une petite partie de sa suite ; le gros alla par terre suivant la rivière. Nous fûmes du nombre, et nous fîmes 50 lys environ au nord-est, dans un pays fort plat, mais tout de sable. Nous campâmes sur le bord du Hoang ho proche d'un lieu nommé Sarkir, dans un endroit, aux environs duquel il y avait de bons fourrages, et en abondance ; des Mongous du pays d'Ortous y étaient campés à peu de distance. Le 27 nous fîmes 80 lys au nord-est, dans un pays fort uni ; nous nous éloignâmes du Hoang ho, qui coule plus au nord ; et après avoir fait environ vingt lys, nous passâmes une petite rivière, nommée Tchigue mouren, qui est guéable partout. Son fond est de sable, et ses eaux ne sont pas si troubles à beaucoup près que celles du Hoang ho ; nous fîmes le reste du chemin presque toujours en côtoyant cette petite rivière. Le terrain était beaucoup meilleur et moins sablonneux ; il y avait néanmoins de temps en temps des endroits de sables mouvants, et nous campâmes sur les bords du Tchigue mouren, en un lieu plein d'assez bons fourrages, quoique le terrain y fut sablonneux. Il n'y avait ni buissons, ni arbrisseaux ; nous vîmes sur le chemin quantité de lièvres et de faisans, et on en prit plusieurs. Le 28 nous fîmes 60 lys, environ au nord-est un quart d'est, dans un pays fort plat et fort uni, mais sablonneux, et d'une terre stérile. Nous campâmes encore sur les bords du Tchigue mouren, qui était à sec en plusieurs endroits ; mais il avait de l'eau abondamment dans le lieu où nous campâmes, qui s'appelle Ourhatou. Il y avait aussi grande quantité de gros buissons sur ses bords, et de bons pâturages aux environs ; la hauteur du pôle fut de quarante-un degrés. Le 20 nous fîmes 50 lys à l'est-nord-est, dans un pays tout semblable à celui du jour précédent ; nous campâmes encore sur les bords du Tchigue mouren, où il y avait du fourrage. Le 30 nous fîmes 120 lys à l'est, un quart de sud. Après avoir fait à peu près la moitié du chemin, nous passâmes le Tchigue mouren, en un lieu où il était à sec, et nous le laissâmes au nord-est. Nous vînmes camper dans une grande prairie, qui s'étend jusqu'au Hoang ho, vis-à-vis d'une montagne qui est au-delà de cette rivière, qui s'appelle Mona, parce que la rivière fait là une espèce d'angle ; ce lieu s'appelle Mona hojo. Il y avait de bons fourrages dans cette prairie, mais elle est marécageuse en beaucoup d'endroits. Grand nombre de Mongous y sont campés çà et là, à cause de la commodité de ces fourrages. Le 31 nous ne fîmes qu'environ 15 lys au sud, et nous vînmes camper sur le bord du Hoang ho. Il plut le matin jusque vers les dix heures, et le soir il fit un grand orage, avec grêle et tonnerre. Le premier jour de juin nous fîmes 70 lys, environ la moitié à l'est-sud-est, et l'autre moitié au sud-est, toujours dans la même plaine le