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dernier voyage, quelques-uns d'eux avaient un peu excédé la modération avec laquelle ils devaient prendre leurs divertissements. Le 27 nous passâmes le détroit des montagnes de Nan keou, et nous vînmes coucher à une petite ville qui est à l'extrémité septentrionale du détroit, après avoir fait 70 lys. L'empereur campa hors des murailles de cette ville, qui n’est proprement qu'un bourg médiocre, fermé de murailles ; il s'appelle Cha tao. Le 20 nous fîmes 50 lys, et nous couchâmes à Hoay lay hien. Le premier jour de mars nous fîmes 50 lys, et vînmes coucher dans une petite ville, nommée Cha tching. Le 2 nous fîmes 50 lys, et nous campâmes proche d'un village, nommé Hia ho, sur le bord de la rivière de Yang ho. Le 3 nous fîmes 50 lys, et vînmes coucher à Suen hoa fou, dont la hauteur du pôle est de 40 degrés 42 minutes. Le 4 nous fîmes 70 lys, et nous campâmes proche des murailles d'une ville, nommée Kiung tso ouei ; l'enceinte en est fort grande, et les murs de briques, avec ses tours ou petits bastions carrés assez entiers, mais tout le dedans est ruiné, et il n'y a que très peu de maisons, et d'habitants fort pauvres ; aussi le terroir d'alentour paraît-il fort stérile. Nous passâmes et repassâmes plusieurs fois sur de la glace, toutes les vallées étant couvertes d'eau. Le 5 nous fîmes 60 lys, et vînmes coucher à Hoay ngan hien. Le 6 nous fîmes 70 lys ; nous couchâmes à Tien tching. C’est une ville qui a environ une lieue de tour ; mais la plupart de ses maisons sont ruinées. Il y a cependant encore des boutiques fort grandes, et assez bien construites ; elle est de la dépendance de Tai tong fou. On y fait beaucoup de savon avec une espèce de nitre qui sort abondamment de la terre ; aussi toutes les eaux qu'on y boit, sont-elles nitreuses. Le 7 nous fîmes 60 lys, toujours dans un chemin fort uni, dans une grande plaine, au milieu de laquelle coule une rivière assez large, mais peu profonde ; nous côtoyâmes au nord une grande chaîne de montagnes fort hautes ; et nous vînmes coucher à Yang ho, ville encore plus grande et mieux bâtie que Tien tching ; on y fait aussi beaucoup de savon, et le terroir des environs paraît beaucoup meilleur que dans les autres endroits où nous avons passé depuis Suen hoa. Le 8 nous fîmes 60 lys, et toujours dans un chemin fort uni, ayant au nord une autre chaîne de montagnes qui est au sud de celle, au pied de laquelle est la grande muraille. Nous vînmes coucher dans un bourg, fermé de murs nommé Kiu lo. Le 9 nous fîmes 60 lys, dans un chemin bien moins uni que celui des deux jours précédents. Il y avait de temps en temps à monter et à descendre. Le pays est coupé par quantité de fosses, que les eaux ont apparemment formées pour s'écouler ; le terroir en est bon. Nous couchâmes à Tai tong fou. Les principaux mandarins de la province qui étaient venus recevoir l'empereur, se trouvèrent à une lieue de la ville, vêtus de leurs habits de cérémonie. Ils se rangèrent à genoux à côté du grand chemin, selon