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de s'arrêter pour les entendre, ou de leur envoyer demander ce qu'ils avaient à lui dire. Nous campâmes dans cette plaine près d'une petite rivière qui est à l'ouest de la plaine, et qu'on appelle à cause de cela Paroncol, c'est-à-dire, rivière de l'ouest. Le temps fut serein et tempéré tout le jour, presque sans vent, excepté le soir qu'il fit un peu de vent d'ouest. Le premier jour de novembre septième de la dixième lune nous fîmes les deux tiers du chemin, encore dans la plaine où nous avions campé, et le reste dans un terrain inégal. L'empereur vint toujours en chassant, et tua encore une grande quantité de lièvres. Il se trouva en son chemin quelques Mongous qui vinrent le saluer, et il leur fit donner à tous quelque argent. Le temps fut, comme les jours précédents, serein et tempéré, avec un vent de sud-ouest ; nous campâmes dans une vallée, nommée Houloustou, environnée de petites montagnes de toutes parts, et pleine de bons fourrages ; il y a un gros ruisseau et plusieurs sources d'eau. Le 2 nous fîmes 30 lys à l'ouest, prenant tant soit peu du nord dans un terrain inégal, plein de petites montagnes entrecoupées de vallées. Quoique l'empereur marchât toujours en chassant, on ne prît que trois ou quatre renards, et bien peu de lièvres. Nous vînmes camper dans une vallée, nommée Mohaitou, c'est-à-dire, pays des charrettes, parce que les Mongous de ce pays se servent de petites charrettes ; il y avait de bonne eau et de bons fourrages. Le temps fut serein et tempéré, avec un vent de sud-ouest, assez grand vers le milieu du jour, et assez faible le matin et le soir. Le 3 nous fîmes 35 lys à l'ouest, mais dans un chemin fort difficile ; ce n'était que montagnes ; elles ne sont pas à la vérité extrêmement hautes, mais elles sont rudes à monter, et encore plus à descendre, parce qu'elles sont pleines la plupart de pierres, qui sortent à demi de terre ; nous vîmes dans les gorges de ces montagnes quelques arbrisseaux. L'empereur vint toujours en chassant. Il tua un chevreuil, un renard, et quelques lièvres ; un de ses fils tua aussi un chevreuil ; nous campâmes dans une vallée, où il y a un ruisseau ; ce lieu s'appelle Caraoussou. Le temps fut serein le matin, mais sur les neuf heures il s'éleva un grand vent de sud-ouest, qui peu à peu amena des nuages ; ils se dissipèrent le soir. Le 4 nous fîmes 20 lys à l'ouest, prenant souvent du sud, toujours dans une vallée qui tourne à l'entour des montagnes. L'empereur alla avec peu de suite à une célèbre pagode, éloignée de cinquante lys du lieu où nous avions campé, et revint le soir rejoindre le gros de sa suite. Le lieu où nous campâmes s'appelle Tchahan poulac. Le temps fut serein, mais un peu plus froid que les jours précédents, à cause d'un grand vent de nord-ouest, qui souffla tout le jour. Le 5 nous fîmes 50 lys à l'ouest, prenant tantôt un peu du nord, et tantôt un peu du sud, selon la disposition de la vallée dans laquelle nous marchâmes, et le long de laquelle coule une petite rivière, que nous passâmes et repassâmes