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qui s'étaient trouvées parmi le butin, fait dans le camp du roi d'Eluth, et qu'on avait envoyées à l'empereur par la poste. Il y en avait une vingtaine d'or, que Sa Majesté lui fit donner. Le 25 nous campâmes à Horho. Le temps fut couvert le matin jusque vers les sept ou huit heures ; alors il s'éleva un grand vent de nord, qui dissipa bientôt les nuages, et ramena la sérénité, qui dura tout le jour aussi bien que le vent. L'air fut toujours fort tempéré. Le 26 nous campâmes à Souretou. Le temps fut serein tout le jour et fort chaud, il l'eût encore été bien davantage, sans que vers les dix heures il s'éleva un vent d'ouest médiocre, qui dura jusque vers les trois heures après midi. Ce jour-là Touchetou han, avec son frère le lama Tchempsin Tambanhoutouktou, vinrent saluer l'empereur ; ils demeurent à plus de cinquante lieues de là. Ils partirent aussitôt qu'ils apprirent la nouvelle de la victoire remportée par l'armée de Sa Majesté sur le roi d'Eluth. L'empereur avait envoyé en poste leur en donner avis, comme à ceux qui y étaient le plus intéressés, puisque c'était pour les avoir protégés, que l'empereur avait entrepris cette guerre. Ils offrirent plusieurs chevaux à Sa Majesté, qui leur donna aussi plusieurs pièces de soie, et de brocard, etc. et qui leur fit un régal splendide dans ses propres tentes. Le 27 nous campâmes à Chahannor. Le temps fut serein et fort chaud, jusque vers le soir qu'il se couvrit de nuages ; il y eut un vent d'ouest, mais seulement à diverses reprises ; vers le coucher du soleil le temps redevint serein, avec un petit vent de nord qui rafraîchit l'air. Le 28 nous campâmes à Kaltou. Le temps fut serein tout le jour, et fort chaud, quoiqu'il y eut presque toujours un vent de nord-ouest ; mais comme nous fîmes une grande partie du chemin dans des hauteurs et des vallées de sables mouvants, nous ne profitâmes guère de ce vent, si ce n’est quand nous fûmes arrivés au camp. Le 29 nous campâmes à Anghirtou. Le temps fut serein tout le jour, frais le matin, et ensuite fort chaud jusque vers les deux heures après midi, qu'il s'éleva un vent de nord-est médiocre qui rafraîchit l'air ; mais nous n'en profitâmes proprement, que lorsque nous fûmes arrivés au camp, parce que nous marchâmes presque toujours entre des collines de sable, depuis que le vent se fut élevé. Le 30 nous campâmes à Queizou poulac, après avoir achevé de passer les sables mouvants, que nous trouvâmes bien moins difficiles qu'en allant ; les chemins avaient été accommodés avec soin ; on y avait fait plusieurs lits de branches de saules, et d'autres arbres, entremêlées de sable, de sorte que les chevaux, les chameaux, et même les charrettes n'enfonçaient pas trop avant. Le temps fut serein presque