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vis de la porte de sa tente ; il envoya plusieurs plats de sa table aux officiers et aux mandarins de l'ambassade. Nous allâmes ensuite le père Pereira et moi en particulier demander des nouvelles de la santé de l'empereur, et recevoir ses ordres sur ce que nous avions à faire ; comme il était fort tard, et que Sa Majesté devait aller le lendemain avant le jour à l'appel du cerf, nous ne pûmes le voir, mais il fit dire publiquement qu'il se portait bien, qu'il savait que nous avions beaucoup souffert, et que c'était par nos soins et notre diligence que la négociation de la paix avait réussi ; qu'au reste nous allassions nous reposer à Peking, conjointement avec Kiou kieou, qui devait partir le jour suivant et prendre les devants, laissant le commandement des troupes au lieutenant général des armées de l'empereur. Le 13 le temps fut serein et tempéré tout le jour. Nous prîmes la route de Peking avec Kiou kieou ; nous fîmes environ 90 lys presque droit au sud, ensuite nous tournâmes toujours à l'ouest ; nous fîmes environ dix lys à cette route, et nous allâmes coucher dans un village qui appartient à un des régulos de Peking. Comme nous tînmes presque toujours le même chemin que nous avions fait l'année précédente, il serait inutile de répéter ce que j'en ai déjà dit, de même que de tout le reste de notre route jusqu'à Peking. Le 14 le temps fut encore fort tempéré tout le jour, il fit seulement un peu froid le matin, et chaud sur le midi, l'air fut tranquile et serein jusqu'au soir qu'il se couvrit, mais la nuit tous ces nuages se dissipèrent et se changèrent en une gelée blanche. Le 15 le temps fut encore serein, tempéré tout le jour, mais il y eut du vent de sud-ouest vers le midi proche de Ngan tsiang tun. Au reste tout ce pays depuis le mort Petcha, n'a fait cette année presque aucune récolte, à cause de la sécheresse qui a été si grande, qu'elle a presque tari toutes les rivières. Il y a plus d'un an qu'il n'est pas tombé assez de pluie pour pénétrer jusqu'à deux pouces en terre. Le 16 le temps fut serein tout le jour et assez tempéré, il fit un grand brouillard le matin ; nous passâmes la grande muraille, nous entrâmes dans la Chine par Kou pe keou ; nous vînmes coucher à une petite forteresse qui est à 40 lys de Che hia. Le 17 le temps fut couvert une partie du jour, ensuite il redevint serein, et fut toujours tempéré. Le 18 nous arrivâmes heureusement à Peking, le temps fut tempéré et serein tout le jour, avec assez peu de vent. Le 21 enfin le temps se mit à la pluie, et il plut tout le jour. Le 22 l'empereur revint à Peking ; nous allâmes le saluer au palais. Sa Majesté avait ordonné à un des eunuques de sa chambre de nous attendre avec Tchao laoyé, qui était fort incommodé, et de nous dire quand nous arriverions que Sa Majesté savait bien que nous avions travaillé heureusement à la négociation de la paix, pour la faire conclure au gré de ses désirs, et qu'il voulait être informé par nous-mêmes des particularités, et