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ou onces, sept condorins[1] de tang tien ; plus, plein une écaille d’huître de l’huile de gergelin. Donnez le tout ensemble à prendre au malade. Dans un instant il sentira une douleur de ventre, il fera une selle abondante, et la maladie cessera.


Autre recette.

Prenez du thé, appelé la tcha, broyé en poudre, dont vous ferez de petites pilules avec la chair d’un pruneau blanc, si le ténesme vient d’une cause chaude, etc. on les fait prendre avec de l’eau où a bouilli de la réglisse. Si le ténesme vient d’une cause froide, on les fait prendre dans de l’eau où on a fait bouillir des pruneaux noirs. On donne une centaine de pilules à chaque prise.


Autre recette.

Prenez du thé de Fo kien : faites-le bouillir dans du vinaigre : donnez-le à boire au malade, et aussitôt il sera guéri.


Recette pour les pertes de sang par le fondement.

Si la maladie a été causée pour avoir pris quelque vent malin, ou pour avoir pris par la bouche des choses crues et froides, ou pour avoir mangé des viandes rôties, ou que pour avoir excédé au boire et au manger, les intestins aient été échauffés, et l’estomac incommodé ; de sorte qu’il s’y soit formé une humeur aigre, qui l’empêche de retenir les aliments, et que par bas le malade soit attaqué d’une fâcheuse perte de sang pur, et qu’il sente en même temps de la douleur au nombril, et une continuelle envie d’aller à la selle ; ou bien enfin, que la maladie procédant de quelque excès de vin, il arrive au malade une perte de sang subite : de quelque manière que ce soit, on peut guérir cette maladie par le moyen de la recette suivante.

Prenez demie livre de thé fin réduit en poudre avec cinq grains de pé yo tsien[2] que vous ferez rôtir au feu. A chaque prise donnez-en deux dixièmes au malade, avec de l’eau de riz, deux fois par jour.


Recette pour les douleurs de cœur invétérées.

Ceux qui ont cette incommodité depuis dix ou quinze ans, n’ont qu’à faire bouillir du thé de Hou quang avec d’excellent vinaigre, mêlant bien l’un avec l’autre, et le faire prendre au malade ; c’est un bon remède.

  1. Le condorin a le poids d’un sol chinois.
  2. Graine d’arbre.