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TEXTE.


A l’égard des drogues et des remèdes, il y a manière de connaître la qualité du terroir ou du sol qui les porte ; de discerner les véritables des fausses, et les nouvelles des vieilles.


Commentaire.

Hong king dit : Toutes sortes de drogues ou de choses médecinales ont un sol particulier où elles croissent.

Tsong ché dit : Quand vous voulez user des drogues, ayez égard à la nature du terroir, d’où elles viennent : et vous pourrez en faire un bon usage.

Cao, en parlant des drogues vieilles et nouvelles, en rapporte de six sortes, qui doivent être vieilles pour avoir un bon effet dans la médecine ; et dit ensuite que toutes les autres doivent être fraîches et nouvelles, suivant le sentiment de Hong king : mais il en ajoute quelques autres, parmi lesquelles est le tai hoang, ou la rhubarbe, qu’il prétend être meilleure, et avoir beaucoup plus de force, étant vieille que fraîche.


TEXTE.


Les drogues et les choses médecinales, selon que leur nature est différente, doivent être préparées en différentes manières. C’est pourquoi il y en a dont on fait des pilules, et il y en a qu’on broie seulement, et qu’on réduit en farine ou en poudre. On en fait cuire dans l’eau certaines sortes, et d’autres on les fait infuser dans le vin. Il y en a aussi qu’on fait frire dans l’huile ou dans la graisse, tel qu’est le sain de cochon. Certaines espèces peuvent être préparées en plusieurs de ces manières : et quelques-unes ne doivent jamais se donner préparées avec du vin ou d’autre potion. En un mot, pour ne point errer en cette matière, il faut avoir égard à la nature de chaque espèce.


Commentaire.

Hong king dit : suivant la diversité des maladies, il faut donner les remèdes, ou en pilules, ou en poudre, ou en potion et manière de bouillon, ou avec un véhicule de vin, ou en électuaire, c’est-à-dire, préparés et cuits, ou frits avec de la graisse.

Hao to dit : Entre les maladies, il y en a qu’on guérit avec les remèdes en potion ; d’autres se guérissent avec les pilules ; quelques-unes avec des poudres ; les unes par le moyen des purgatifs, d’autres avec les vomitifs ; certaines avec le secours des sudorifiques.

Les remèdes en potion ou breuvage sont propres à laver les entrailles, à rendre le mouvement du sang libre, et à mettre yn et yang, dans un