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En troisième lieu, des métaux, et des pierres que la terre engendre dans son sein, et qui en font comme les parties.

En quatrième lieu, des plantes, des grains, des légumes, des fruits et des arbres qu’elle produit hors de son sein.

En cinquième lieu, des vieux habits ou ustensiles, dont la matière est tirée des espèces précédentes.

En sixième lieu, des insectes, des poissons, et autres espèces qui sont écaillées, ou munies de cuirasses ; des oiseaux, et des animaux quadrupèdes.

En dernier lieu, du corps de l’homme : de sorte que cet ordre commence par ce qu’il y a de plus vil et de plus commun dans la nature, et finit par ce qu’il y a de plus relevé et de plus excellent.

Pour ce qui est de l’ordre que l’auteur du Pen tsao a gardé, en traitant de chaque espèce ; il commence l’explication de chacune par l’exposition du nom. Et comme les diverses sortes de choses ont eu des noms différents, selon les divers âges et les différents auteurs qui en ont parlé, Li ché tchin a eu soin de les marquer tous exactement, et de les ranger après celui qui était de son temps le plus commun, pour conserver l’origine du Pen tsao, ou Herbier.

Ensuite il fait et donne la description de chacune ; il parle du lieu où elle croît, et comment : il dit de quelle manière on les serre, ou on les cueille.

Enfin il discute ce qu’il y a de controversé ou d’incertain dans chacune, ce qu’il y a de certain et de faux : puis il parle de la manière dont on les prépare, soit pour les garder, soit pour en faire usage. Il parle ensuite de leur nature, de leurs qualités, de leur odeur, et de leur saveur. Après quoi il traite de leurs vertus et usages, ou de leurs effets, et finit en donnant les recettes et les doses de chacune. Or, dans l’ancien Pen tsao, on comptait deux mille neuf cent trente-cinq recettes différentes, auxquelles on en a ajouté onze cent soixante-une autres modernes.