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le pouls est petit et peu sensible, il faut prendre congé, la mort n’est pas éloignée.

Après les accidents de la maladie, nommée kio loan, si le pouls est petit et très lent, les esprits manquent, le malade est abattu à ne pouvoir ni ne vouloir presque dire un mot. En ce cas le mal est bien difficile à guérir. Au contraire, si le pouls est haut et regorgeant, la cure est facile ; c’est une expérience de tous les temps.


Commentaire.

La maladie kio loan est un dérangement et un combat du chaud et du froid dans les intestins, et dans l’estomac, dérangement causé, ou par quelque dérèglement dans le boire et le manger, tel qu’est la débauche de vin, l’excès des choses crues et froides, ou bien par un froid pris en dormant à terre, en s’exposant trop au grand vent, etc.

Quand les accidents de ce mal commencent par un mal de cœur, le vomissement suit bientôt. Quand la douleur se fait d’abord sentir dans les intestins, suit aussitôt la diarrhée : et comme quelquefois le mal de cœur et de ventre commencent ensemble, aussi alors s’ensuit le dévoiement par haut et par bas. Dans le temps de ces accidents et de ces douleurs violentes, le pouls est fort déréglé, très changeant, et communément néanmoins tenant du fuyant en bas, nommé feou.

Les accidents les plus violents étant cessés, si le pouls se trouve fort et regorgeant, le mal se peut aisément guérir. Mais si le pouls est tardif, petit, délié, la maladie est très dangereuse, et bien difficile à guérir.


TEXTE.

Dans les pertes de sang, soit par le nez, soit par la bouche, un pouls profond et délié est bon. Un pouls haut, trémuleux, fort, marque que le danger est grand : s’il tient outre cela du dur, le malade en meurt, dit un commentaire.

Dans les cardialgies et coliques, un pouls profond et délié est bon. Un pouls haut, trémuleux, fort, et long, est mortel.


Commentaire.

Sur cela un commentaire dit, que les cardialgies ou coliques peuvent venir de causes fort différentes. La règle qu’on vient de donner, n’est pas infaillible.


TEXTE.

Il y a diverses espèces d’épilepsie. En général dans ce genre de maladie, le pouls superficiel et lent, est celui qui convient. Un pouls serré, plein, fort, et précipité, est de fort mauvais augure ; surtout si