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SCÈNE IV.
KONG LUN, TCHING YNG.


KONG LUN.


Tching Yng, quelle affaire vous amène ici ?


TCHING YNG.


Voyant que vous vous étiez sauvé dans cette retraite, je suis venu pour avoir l’honneur de vous voir.


KONG LUN.


Depuis que je me suis retiré de la cour, tous les grands officiers du roi se portent-ils bien ?


TCHING YNG.


Ce n’est plus comme quand vous étiez en place : Tou ngan cou est le maître, et tout a bien changé.


KONG LUN.


Il faut tous ensemble en avertir le roi.


TCHING YNG.


Seigneur, vous savez qu’il y a toujours eu de ces scélérats ; sous les règnes de Yao et de Tchun, n’y avait-il pas quatre méchants hommes ?


KONG LUN.

(Il chante, et sur la fin il dit ce qui est arrivé à Tchao tun.)


TCHING YNG.


Seigneur, le Ciel a de bons yeux : la maison de Tchao n’est pas sans héritier.


KONG LUN.


Toute la maison, au nombre de trois cents personnes a péri ; son fils, gendre du roi, s’est poignardé. La princesse, sa bru, s’est étranglée ; où est cet héritier dont vous parlez ?


TCHING YNG.


Seigneur, puisque vous savez si bien tout ce qui s’est passé, je n’en parlerai point ; mais je vous dirai ce que vous ne savez peut-être pas :