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mal la situation : un autre fait le détail des denrées que le pays produit : un troisième marque à quoi monte le tribut qui se paye à l’empereur : le quatrième déclare quel est le nombre des familles : le cinquième contient les monuments antiques, s’il y en a ; enfin les derniers chapitres font l’éloge des hommes ou des femmes illustres, qui se sont distingués par un mérite au-dessus du commun, ou par quelque action éclatante de vertu.

Le grand nombre de ces prétendues héroïnes dont on parle, sont de jeunes veuves qui se sont procuré la mort, pour ne pas consentir à un second mariage, auquel on voulait les contraindre.

On y voit aussi des exemples de plusieurs autres qui se sont signalées par la piété filiale, par leur pudeur, et par la constance avec laquelle elles ont mieux aimé périr, même dans les flammes que de courir le moindre risque d’être déshonorées.

Comme on ne s’est proposé en rapportant ces différentes histoires, que de donner la connaissance des mœurs, des coutumes, et des idées de la nation chinoise, sur l’héroïsme qu’elle attribue aux personnes du sexe, on a cru devoir se borner à ce petit nombre d’exemples d’autant plus que ceux qu’on trouve dans les registres dont je viens de parler, sont assez semblables et que d’ailleurs ils y sont racontés d’une manière sèche et ennuyeuse.