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sa soumission ? Quel est celui que les hommes aident, si ce n’est celui qui se les attache par sa droiture et son équité ? Les premières des années nommées Yuen yeou, lorsque l’empereur Tché tsong et l’impératrice mère gouvernaient, on vit venir de tous côtés les nations voisines, se ranger à l’envi sous leur empire ; c’est que tout le monde était instruit que ceux qui gouvernaient alors, ne se proposaient autre chose, que de remplir les vues de Tien. Sou ché parlant du succès de ces heureux temps, et en exposant la cause, emprunte les termes de Confucius, et dit du prince et de la princesse : Ils avaient (à l’égard des hommes) la droiture et l’équité même. Ils avaient (à l’égard de Tien) la plus respectueuse soumission. Mais à quel prix croyez-vous qu’on puisse obtenir ces éloges ? Il faut dans toutes les affaires, et dans toutes les occasions, s’efforcer de bien répondre aux desseins de Tien, et chercher sincèrement le bien des peuples. Nous avons en votre personne un prince naturellement plein de bonté, et qui d’ailleurs est fort attentif et fort appliqué. Il semble que sous votre règne, nous devrions voir revenir les belles années Yuen yeou. Cependant ce n’est qu’intempéries dans les saisons, que phénomènes effrayants dans les astres. A la cour et dans vos armées, vos plus zélés officiers sont en alarme. En province, dans les villes et à la campagne, vos peuples souffrent et gémissent. Cela me fait craindre je vous l’avoue, que vous n’usiez intérieurement de quelque réserve, et que vous ne cherchiez pas bien encore, autant qu’il dépend de vous, à gagner le cœur des hommes, et par là celui de Tien, etc, etc.

Dans le reste du discours qui est fort long, il indique divers défauts du gouvernement. Sur la fin il rappelle le texte de l’Y king et assure son prince, que s’il remédie de son mieux à ces maux, Tien et les hommes l’aideront, et que son règne ne le cédera point aux belles années Yuen yeou. Il conclut par ces paroles : mon zèle est pur et sincère ; mais il a rendu mes expressions trop hardies ; je le sens, je le reconnais, et j’en attends le châtiment avec soumission.

Sur ce discours, l’empereur Cang hi, dit : Il induit le prince à toucher Tien, en gagnant le cœur des hommes. Il réduit tout pour la pratique à une équité parfaite, et à une inviolable droiture. Cela s’appelle s’y bien prendre pour former un souverain.