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graves et sérieuses ; appliquez-vous tout de bon à l’étude de la sagesse et de la vertu ; et méritez par là une longue et heureuse vie.

Selon ce qui est prescrit dans le livre des rits, il n’est pas permis à un fils, dont le père et la mère vivent encore, de s’habiller de blanc[1]. Il est pareillement défendu au chef de la famille, dont les parents sont morts, de porter des habits de différentes couleurs, même lorsque le deuil triennal est expiré.

Qu’on ne donne point aux enfants des habits de soie, ou qui soient doublés de fourrures.

Celui, dit Confucius, qui travaillant à réformer ses mœurs, rougit de se voir vêtu simplement, et de n’avoir pour vivre que des aliments grossiers, montre bien qu’il a fait peu de progrès dans le chemin de la vertu.


PARAGRAPHE IV.
Règles pour les repas.


Quand vous régalez quelqu’un, ou que vous mangez à sa table, soyez attentif à toutes les bienséances ; donnez-vous de garde de manger avec avidité, de boire à longs traits, de faire du bruit de la bouche, de ronger les os, et de les jeter aux chiens, de humer le bouillon qui reste, de témoigner l’envie que vous avez d’un mets ou d’un vin particulier, de nettoyer vos dents, de souffler le riz qui est trop chaud, de faire une nouvelle sauce aux mets qu’on vous a servis. Ne prenez que de petites bouchées : mâchez bien les viandes entre vos dents, et que votre bouche n’en soit point trop remplie.

Quoique la table de Confucius ne fût rien moins que délicate, et qu’il ne recherchât pas les mets exquis, il voulait que le riz qu’on lui servait, fût bien cuit, et il ne mangeait guère de poissons ou de viandes qu’en hachis. Si l’humidité ou la chaleur avait fermenté le riz, ou si la viande commençait tant soit peu à se gâter, ou qu’elle fût mal cuite, il s’en apercevait aussitôt, et n’y touchait pas. Il était d’ailleurs très modéré dans l’usage du vin.

Les anciens empereurs ont eu en vue de prévenir les excès qu’on pourrait faire du vin, lorsqu’ils ont ordonné à ceux qui se régalent, de faire plusieurs inclinations les uns aux autres, à chaque coup qu’ils boivent.

Ces gens de bonne chère, dit Mencius, sont dans le dernier mépris, parce que n’ayant d’autre soin que de contenter leurs appétits sensuels, et de bien traiter la plus vile partie d’eux-mêmes, ils nuisent infiniment à celle qui est la plus noble, et qui mérite toute leur attention.

  1. Le blanc est la couleur de deuil parmi les Chinois.