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qui ne pense point à en tirer vengeance ? Pour moi, je n’ai connu que mon condisciple Yen yuen, qui fut de ce caractère. . . . . Un sage doit toujours apprendre, comme s’il ne savait rien, et il doit toujours craindre d’oublier ce qu’il a appris.

Dans le neuvième, se trouvent divers éloges de Confucius, de sa doctrine, de sa modestie, lorsqu’il parlait de lui-même ; avec divers préceptes pour acquérir la sagesse. Nous ne devons pas seulement respecter les vieillards, disait Confucius ; nous devons encore respecter les jeunes gens : car que sais-je si ce jeune homme ne deviendra pas un jour plus sage et plus vertueux que moi ? . . . . . . . Je n’ai encore vu personne, qui eût autant de passion pour la vertu, que j’en ai vu d’autres qui en avaient pour le plaisir.

Dans le dixième, les disciples de Confucius décrivent l’air et l’extérieur de leur maître ; de quelle manière il se comportait, soit dans l’intérieur de sa maison, soit au dehors avec les personnes de tout âge et de tout état ; sa façon de vivre, de parler, de marcher, de se vêtir, de boire, de manger, de dormir. etc.

Dans le onzième, Confucius s’entretient de ses disciples : il loue les uns et reprend les autres. L’un d’eux le priant de lui apprendre à bien mourir : Vous n’avez pas encore appris à bien vivre, lui répondit-il ; apprenez-le, et vous saurez bien mourir.

Dans le douzième, Confucius enseigne à rendre ses actions conformes à la droite raison : puis il prescrit le moyen de bien gouverner le peuple, d’exiger le tribut, et d’acquérir la vertu. Quelqu’un lui demandant ce qu’il fallait faire pour bien vivre : Quand vous paraissez au dehors, lui répondit-il, soyez aussi grave, et aussi modeste, que si vous visitiez un grand seigneur : traitez les autres comme vous voulez qu’on vous traite vous-même : ne dites et ne faites rien qui puisse, ou les chagriner, ou les irriter. . . . . . . . Il dit à un autre de ses disciples : La vie et la mort dépendent de la loi du Tien, on ne peut pas la changer ; la pauvreté et les richesses viennent de la disposition du Tien, on ne peut pas le contraindre ; le sage révère cette loi et cette disposition du Tien ; et c’est là la source de la paix et de la tranquillité dont il jouit.

Dans le treizième, il enseigne les qualités et les vertus que doit avoir un homme sage et prudent. Je crois qu’un homme est sage, dit-il, quand je vois qu’il se fait aimer de tous les gens de bien, et qu’il n’est haï que des méchants. ... Je pense qu’un homme veut être vertueux, quand je lui vois de la modestie dans l’intérieur de sa maison, de l’activité dans les affaires, et de la candeur dans le commerce qu’il a avec les autres hommes.

Dans le quatorzième, il parle du devoir d’un homme sage, du soin que le Ciel prend des royaumes, des qualités d’un ministre du prince, et du zèle qu’il doit avoir pour le bon gouvernement. Celui qui n’a pas de peine à promettre, dit Confucius, en a toujours à tenir sa promesse. . . . . . . Les anciens, dit-il encore, étudiaient la sagesse pour elle-même, c’est-à-dire, pour connaître la vérité et acquérir la vertu. Les modernes s’appliquent