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Passons au T H I B E T. La Quatrième Feuille particulière de ce Pays représente des contrées assez désertes. Il paroît plus impardonnable d’omettre quoi que ce soit dans ces sortes de Cartes qu’en d’autres qui sont fort remplies de noms & de lieux. C’est cependant ce que le Graveur de Paris a fait. Les noms des rivières Esthiné-pira, Tai-tong-ho, Conten-sira-cheri, Tolun-pira, Sira-toro-cheri, Courin-antsai, Paha-tom-kol ; ceux des lacs ou étangs Paha-omo, Conké, Tcharing-omo ; ceux des montagnes Coulan-tabahan, Cojolai-tabahan, Kontachian-tabahan, Koteri-tabahan, Tchaha-hata, Couisun-toulouhai, dont les deux dernières surtout remarquables, étant situées dans le grand lac de Hohonor, qui communique son nom à toute une Nation de Tartares ; ceux, enfin, du fort Ping-siao-y & du pagode Tomker, l’un & l’autre sur la rivière Poro-tchonkec-pira : tous ces noms, dis-je, que M. d’Anville marque expressement dans sa Carte générale, & qui, par conséquent, se trouvent dans l’original, manquent dans la Carte particulière de l’Édition de France, & ont été suppléez dans la notre. Les routes, étant marquées, dans les autres Cartes particulières du Thibet, par un double rang de petites lignes brisées, & y en ayant même dans celle-ci une de cette façon ; afin de rendre tout uniforme, nous avons doublé celle qui se voit à gauche vers le bord septentrional de la Carte. C’est par manière d’éclaircissement que nous avons mis le nom de la Province de Chen-si à deux endroits qui avancent si fort dans ce Pays, qu’on pourroit les prendre pour des terres qui apartiennent aux Tartares Hohonor, La rivière Tchaiteng qui coule vers l’Ouest, périt insensiblement dans les sables du vaste désert Cobi ; particularité que nous avons ajoutée d’après la Carte générale, ainsi que le nom même de ce désert. Une rivière peu considérable à la vérité & sans nom, mais représentée dans la Carte générale, & omise dans la feuille particulière, a été rétablie dans notre Édition sur le bord occidental du Lac Tcharing ; vers l’Est duquel on voit encore un petit bout de route, ajouté conformément à la même Carte générale. C’est encore sur elle que nous avons marqué les limites qu’on voit depuis un bout de muraille, qui s’étend du bord méridional du fleuve Hoang-ho, jusques sur les frontières de Chen-si. Enfin, nous avons rectifié plusieurs Chiffres le long de l’échelle qui borde la Carte ; sans autre autorité que