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CHUN TI. Vingtième empereur.
A régné dix-neuf ans.


Ce prince signala les commencements de son règne par différentes victoires qu’il remporta sur les barbares. L’impératrice, qui avait empoisonné la concubine, mère de Chun ti, ne vécut pas longtemps après ce crime. L’empereur, qui en fut informé, vengea la mort de sa mère, en défendant qu’on rendît à l’impératrice défunte, les honneurs funèbres qui étaient dus à sa dignité.

Dès la quatrième année de son règne, il porta une loi, par laquelle personne ne pourrait être élevé à la magistrature, qu’il n’eût atteint l’âge de quarante ans. Il n’y avait qu’un mérite des plus reconnus et des plus distingués, qui pût suppléer le défaut de l’âge. L’année neuvième du cycle, plusieurs brigands s’attroupèrent, et formèrent une armée considérable, qui avait pour chef un nommé Ma mien : ils ravagèrent plusieurs villes des provinces méridionales ; ce chef de rebelles enflé de ses succès, songeait même à envahir l’empire : mais il fut tué dans le temps qu’il formait ce grand projet.

L’année vingt-unième du cycle l’empereur mourut à l’âge de trente-deux ans. Tchung ti son fils fut son successeur.


TCHUNG TI. Vingt-unième empereur.
A régné un an.


Il monta à deux ans sur le trône, et la même année il mourut. Le règne de son successeur ne fut pas de plus longue durée.


TCHE TI. Vingt-deuxième empereur.
A régné un an.


Il n’avait que huit ans lorsqu’il prit possession de l’empire : mais on remarquait en lui une maturité d’esprit, qui était fort au-dessus de son âge, et qui donnait de grandes espérances.

La jeunesse de ce prince n’imposait pas assez de respect au frère de l’impératrice nommé Leang ki, qui, abusant de l’autorité de sa sœur, parlait et agissait en maître. Sa fierté et ses hauteurs éclatèrent plus que jamais dans une assemblée publique, où se trouva l’empereur.