Page:Du halde description de la chine volume 1.djvu/39

Cette page a été validée par deux contributeurs.

cours des médecins et de leurs médicaments : moyennant un régime qu’il expose, et dont il a éprouvé lui-même le succès, il prétend avoir trouvé un moyen aisé de prolonger ses jours dans une santé parfaite, et de devenir son médecin à soi-même. C’est par-là que finissent les trois volumes, où il est parlé de la Chine, et où je crois n’avoir rien omis de ce qui est nécessaire pour donner une connaissance parfaite de cette nation.

Le quatrième et dernier volume est consacré tout entier à la description de la Tartarie Chinoise, de la Corée, et du Thibet. On n’a guère connu jusqu’ici que les noms de ces vastes pays, comme il est aisé de s’en convaincre, en jetant les yeux sur les cartes de nos plus habiles géographes : on en aura des connaissances particulières, et par les observations géographiques et historiques que je donne de ces différents États, et par les huit voyages que le père Gerbillon a fait dans la Tartarie, par ordre ou à la suite de l’Empereur. Ce père marque jour par jour, et dans le plus grand détail, ce qui concerne ces vastes contrées, qui s’étendent depuis la Chine jusqu’à la Tartarie dépendante de la Moscovie. Et je doute que les lecteurs pussent mieux s’en instruire, quand ils feraient eux-mêmes ces longs et pénibles voyages.

Je fais plus, car bien que selon mon projet je ne me sois point engagé à entrer dans cette partie de la Tartarie qui appartient aux Russes, je ne laisse pas de donner la carte et la relation des nouvelles découvertes que le Capitaine Beerings a faites dans son voyage, depuis Tobolsk jusqu’à Kamtschacka, où il fut envoyé par le feu Czar, pour examiner s’il y avait un passage qui donnât entrée dans la partie septentrionale de l’Amérique.