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bles on n’en reprouve pas moins ce qu’il y a de vicieux ou de criminel dans les actions qu’ils rapportent, et ce qu’il y a de faux ou d’outré dans les réflexions qu’ils font et dans les maximes qu’ils débitent.

On est bien plus éloigné de vouloir introduire en Europe des Docteurs Chinois pour y donner des leçons de vertu. La lumière de l’Evangile y brille dans tout son éclat, et développe à nos yeux d’une manière sensible, ce que toute la sagesse humaine n’a jamais pû qu’entrevoir.

Dans ce que les Sages de la Chine, ainsi que les philosophes de l’antiquité, ont dit de louable, ils ont suivi les lumières de la raison, et en les suivant, ils ont eu quelques semences, et une légère participation de la vérité ; au lieu que les chrétiens connaissent la vérité dans toute sa perfection, puisqu’ils connaissent J. C. qui est la vérité même, la raison souveraine, et la sagesse subsistante de Dieu. Toute sagesse humaine n’est que folie, si elle ne conduit pas à J. C. Il n’y a que nos livres Saints, où sa doctrine est renfermée, qui portent le caractère de la Divinité, et c’est à cette doctrine céleste que tout homme qui ne veut pas s’égarer dans de vains raisonnements, doit s’attacher inviolablement, comme aux pures sources de la vérité.

Les Sages de la Chine ont véritablement connu quelques vérités, mais ni eux, ni les anciens philosophes si vantés, ne les ont connu toutes ; ce n’est que dans la Loi chrétienne que se trouve une justice consommée, et ce n’est qu’en se nourrissant de ses maximes et en les pratiquant, qu’on peut parvenir à la véritable sagesse.

Si les philosophes chinois ont parlé quelquefois de l’humilité, dont le nom a été inconnu aux Sages du paga-