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pour embrasser la foi, et des progrès que faisait l’Évangile parmi eux. Ce n’est que par occasion, et comme en passant, qu’ils ont touché légèrement quelques singularités des nouvelles contrées qu’ils habitaient.

Il y en a eu qui, fortement sollicités par les savants d’Europe, ont fait dans leurs moments de loisir des recherches assez curieuses, mais qui en certains points n’ont pas toujours été fort exactes, parce qu’ils s’en rapportaient aux livres Chinois, dont les auteurs se portent naturellement à exagérer les raretés et les merveilles de leur pays.

C’est principalement en ce qui concerne la géographie de ces vastes pays, que ces livres les ont fait tomber dans quelques méprises. Ils ont un peu trop compté sur l’exactitude des Tchi chou : on nomme ainsi certains livres qui contiennent l’histoire de chaque ville et de son district. Parmi plusieurs choses remarquables que renferment ces livres, on y trouve le plan de la ville et le nombre de bourgs et de villages qui en dépendent, avec les distances où ils sont les uns des autres. Ces distances se marquent par des lys, ou stades ; mais ces lys ont plus ou moins d’étendue dans les diverses provinces : de même qu’en Europe il y a différence de longueur dans les lieues des provinces différentes d’un même royaume. La ville de Tong tcheou par exemple, qui est à l’est de Peking, passe pour en être éloignée de quarante lys : cependant suivant les mesures dont les cartes ont été dressées par les missionnaires géographes, elle n’en est éloignée que de trente. Dans la province de Chang tong, dix lys n’en font que huit à leur compte. Dans le Nord de la province de Hou quang les mesures sont presque égales aux leurs, mais les Pro-