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nages sont faits n’est pas celle qui constitue la nature humaine ; l’argile de nos corps recèle une étincelle divine, une âme immortelle capable de dominer la matière. En prétendant peindre l’homme tel qu’il est, M. Zola nous en donne un portrait inexact, parce qu’il y manque les traits lumineux, qui, eux aussi, font partie de la figure humaine. Chez M. Zola, tout repose sur des instincts bas, grossiers, bestiaux ; l’homme y est pour ainsi dire animalisé au lieu d’être rappelé à lui-même, au sentiment de sa dignité, à tout ce qui l’élève au-dessus des animaux. Dans l’Assommoir comme dans Nana, M. Zola a concentré dans un seul individu toutes les turpitudes dont il a été le témoin, sans accorder à ses héros un seul mouvement honnête, une seule vertu. Or, tous les moralistes vous diront que le plus abject, le plus déchu des hommes, il y a toujours une trace de l’image de son divin créateur ; c’est cette divine étincelle, qui n’est jamais complètement éteinte dans l’âme humaine, qui rend possible la conversion et le relèvement. Dire le contraire, c’est traîner l’humanité dans la boue, c’est ravaler l’homme, qui est le couronnement et la gloire de la création