pas, il vous faut la cour d’assises ! « Limitons le plus possible la publicité des actes criminels, dit l’Italia evangelica à propos du procès dont nous venons de parler, et célébrons les œuvres généreuses, les vertus héroïques, en un mot ce qui respire le bien. »
Quand la petite presse parle des actions au point de vue moral, comment le fait-elle ? Elle exalte le mérite des traits de l’honnêteté la plus élémentaire ; à lire tel ou tel de ses faits divers, il semble que rendre un bijou trouvé à son possesseur, c’est accomplir un acte de la plus haute vertu ; que venir au secours d’un pauvre diable qui vient de se casser la jambe sur la voie publique, c’est faire preuve d’un dévouement admirable. Au lieu de donner au peuple de précieux conseils touchant les carrières professionnelles, on lui sert à foison des anecdotes grivoises, présentées sous une forme vive et légère, dans ce style attrayant dont les Français semblent avoir le secret. Et quel profit peut-on retirer de pareilles lectures ? Tout y est léger : le fond et la forme ; tout y est corrupteur, même les annonces provocatrices de la dernière page.
Si de la morale nous arrivons à la religion,