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jour où elle imagina de se scinder elle-même en plaçant un sexe sous la domination de l’autre ? N’est-ce pas un appétit farouche qui a fait de la femme l’esclave et la propriété de l’homme ? Quels instincts d’amour pur, quelles notions de sainte fidélité ont pu résister à ce coup mortel ? Quel échange de sentiments, quelle fusion d’intelligence possibles entre le maître et l’esclave ? Quel est donc ce crime contre nature de tenir une moitié du genre humain dans une éternelle enfance ! La tache du premier péché pèse, selon la légende judaïque, sur la tête de la femme ; et de là son esclavage. Mais il lui a été promis qu’elle écraserait la tête du serpent. Quand donc cette promesse sera-t-elle accomplie…[1] ?

Et plus loin :

« En réduisant les femmes à l’esclavage pour se les conserver chastes et fidèles, les hommes se sont étrangement trompés. Nulle vertu ne demande plus de force que la chasteté, et l’esclavage énerve[2].

Plus loin encore George Sand, dans le même

  1. Lélia, tome II, p. 38 et 29.
  2. Id. p. 217.