débauche ou les attentats aux mœurs, car personne ne contestera que les ouvrages obscènes ne puissent être considérés comme une provocation au vice et que les exhibitions de productions indécentes ne constituent un outrage aux mœurs.
N’est-ce pas un appel au vice que ces ignobles productions marquées au coin du cynisme le plus effronté, qui souillent la vue de la jeunesse. « L’État est le père des mineurs » a dit notre savant compatriote M. le professeur Hornung, lorsqu’en 1877, il a si éloquemment combattu le vice légal au congrès des mœurs de Genève. À ce point de vue seul le gouvernement, qui punit l’excitation à la débauche, ne doit pas se rendre complice de celle qui est pratiquée par la littérature licencieuse.
En définitive, ce n’est pas tout d’avoir une loi contre la littérature pernicieuse et d’édicter de nouveaux règlements sur la presse, il faut les faire respecter. Qu’importe qu’une déclaration solennelle donnée par le pouvoir législatif sur un objet d’intérêt général soit couchée sur le papier : qu’importe qu’une prescription, émanée de l’autorité souveraine et étendant son empire sur