plus des manuels d’étude, nous en avons conclu tout naturellement que c’étaient de mauvais livres et nous en avons fait des cigarettes. » Ces livres renfermaient des attaques violentes contre l’Empereur, les ministres et les archevêques ; ils débordaient d’idées subversives et anarchistes. Répandus à pleines mains parmi les prolétaires, ils ont contribué à amener ces catastrophes politiques et sociales qui agitent si fort le peuple russe.
Bien que l’Allemagne possède un fonds de littérature morale, elle traverse une crise sérieuse ; on s’y plaint beaucoup de la lecture de mauvais livres et de la diffusion des romans en livraisons colportés dans les familles et les ateliers ; ajoutez à cela les publications obscènes vendues plus ou moins secrètement.
Ces plaintes portent aussi sur le caractère immoral et antichrétien de la plupart des journaux illustrés, entre autres de la Gartenlaube qui a trois cent quatre-vingt mille abonnés, des journaux socialistes, et chose piquante à signaler, l’une de ces feuilles, organe des Lassalléens, est une des plus actives pour signaler et combattre les romans en livraisons. En somme, le courant