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que mentionnent seulement les procès-verbaux de saisie.

Les sujets qui ont été le plus souvent soumis à l’appréciation de la justice, ce sont les photographies poursuivies pour outrages aux bonnes mœurs, et les photographies poursuivies pour outrages à la morale publique et religieuse. Souvent aussi des poursuites sont exercées à cause de photographies présentant un caractère séditieux.

On se rappelle qu’au lendemain de la Commune on vit paraître dans Paris des myriades de photographies ayant trait à la guerre, à l’Allemagne, aux incendies, aux massacres des otages et aux exécutions de Satory. Pour faire disparaître ces tristes exhibitions, le général Ladmirault, gouverneur de Paris, prit le 28 décembre 1871, en vertu des pouvoirs que lui conférait la loi des 9-11 juillet 1849 sur l’état de siège, un arrêté interdisant de la manière la plus formelle la mise en vente, le colportage, l’exposition des portraits des individus poursuivis et condamnés pour participation à l’insurrection, et de tout emblème relatif aux événements des deux sièges et de nature à troubler l’ordre public.